Les hasards du calendrier font bien les choses. Cette
année, dans notre pays, le retour à l’heure avancée se
fait dans la nuit du 7 au 8 mars, annonçant la venue
tant attendue du printemps puis de l’été. C’est le même
dimanche où la liturgie Carême fait entendre aux
chrétiens le récit de la Transfiguration qui dans la vie
de Jésus annonce que la vie triomphera de la mort le
jour de Pâques à la fin du Carême.
Dans nos vies personnelles comme dans celles de nos
communautés chrétiennes et de nos sociétés civiles, tout
le monde connaît des périodes obscures, difficiles à
assumer, mais au cours desquelles des lueurs d’espoir
empêchent le découragement et nous invitent à avancer.
Cela a été vrai de tout temps dans l’histoire du salut.
À Abraham (1ère lecture), Dieu dit : «
Quitte ton pays et va vers celui que je te montrerai ».
Cela ne lui fut certes pas facile mais la promesse du
salut se réalisa pour lui et sa descendance.
Le chemin de Jésus ne fut pas facile, depuis la Galilée
jusqu’à Jérusalem, spécialement durant son chemin de
croix. Mais la Résurrection était au bout de la route.
La Transfiguration en laissa entrevoir la fin glorieuse.
Et le parcours de l’Église n’est pas toujours un chemin
de roses mais les signes de la présence de Jésus, — sa
parole, ses sacrements en particulier — encouragent le
peuple croyant à continuer. La lumière définitive est au
bout de ce chemin. Que la Transfiguration du Christ nous
encourage à continuer. Après le printemps qui débute
viendra l’été sans fin. |